Séances sur David Lewis

Lewis

David Lewis (1941-2001) est sans aucun doute l’un des plus grands métaphysiciens de ces cinquante dernières années. Il est donc naturel que l’ATMOC consacre à sa théorie du « réalisme modal » plusieurs séances, d’autant plus que nous célébrons cette année les soixante-dix ans de sa naissance.
Michele Salimbeni, doctorant à l’EHESS (Institut Jean Nicod) et spécialiste de l’oeuvre de David Lewis, a confirmé son intervention dans le cadre de l’ATMOC pour présenter le système du philosophe américain et parler des enjeux actuels du réalisme modal. Quatre séances seront sans doute consacrées à ces questions sous l’égide de Michele Salimbeni :


  • Première séance : « Le réalisme modal : modalité, contrefactuels, mondes possibles »
  • Deuxième séance : « Le réalisme modal : pourquoi faudrait-il croire en une pluralité de mondes ? »
  • Troisième séance : « Le réalisme modal aujourd’hui : On the Plurality of Worlds vingt-cinq ans après »
  • Quatrième séance : « Esquisse pour une théorie modale de la perception ». Michele Salimbeni consacrera cette séance à ses propres travaux qui mettent en rapport la théorie lewisienne des mondes possibles, à laquelle il apporte quelques modifications substantielles, et le concept d’image - travaux qu’il poursuit actuellement dans sa thèse sous la direction de Frédéric Nef, Possibilité, images et mondes possibles.

Ci-dessous figure le résumé que nous a transmis Michele Salimbeni :

Ces interventions portent sur le réalisme modal : la thèse métaphysique sur la pluralité des mondes du philosophe américain David Lewis. Selon cette thèse, les mondes possibles ne sont pas seulement des entités abstraites, utilisées pour donner une explication aux deux concepts modaux centraux de possibilité et nécessité, mais sont des entités concrètes et réelles comme notre univers même. Pour Lewis, « il y a tant d’autres mondes qu’absolument chaque manière possible dont un monde pourrait être est une manière dont quelque monde est ». Chacun de ces mondes est un « grand objet physique », concret. Mais pourquoi croire en une pluralité des mondes ? Quels sont les bénéfices philosophiques d'une adhésion à cette théorie élégante, mais controversée ? Dans son classique On the Plurality of Worlds, Lewis répond que nous devons croire à cette pluralité « parce que l'hypothèse est utile, et que cela est une raison de penser qu'elle est vraie ». Nous tenterons de comprendre les termes de cette utilité.


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